C’est comme s’il avait sauté une génération, le breton. À un moment, les grands-parents ont cessé de transmettre cette langue à leurs enfants, sans même en prendre conscience, comme si la question linguistique était un sujet sensible ou pire, comme s’il y avait un « à quoi bon ? » se réapproprier une langue associée à un repli sur soi.
À travers La langue des crêpes, Jean-Philippe Davodeau - dont on adore l’écriture depuis Temps Mort - cherche à comprendre ceux qui se sont détournés de leur langue et ceux qui au contraire en sont restés proches.
Il s’intéresse à ce que l’on nomme en sociologie la "glottophobie", c’est-à-dire les discriminations faites aux langues minoritaires et s’interroge sur l’affaiblissement de nos imaginaires et de nos façons de dire nos sentiments face à une perte collective et intergénérationnelle.
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